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Une histoire du Meccano :  1- Frank Hornby et les premiers pas du Meccano

                                                             2- La période Clavetée : les débuts de la marque Meccano

                                                                3- La période Nickelée : La naissance du Meccano moderne

                                                          4- La période "Rouge et Vert" : Le Meccano en couleur

                                                                     5- La période "Alphabétique" : le début du "Bleu Quadrillé" 

                                                                     6-Le retour au numérique : la période "Bleu Quadrillé et Or" 

                                                                     7- L’après-guerre : La fin du "Bleu-Quadrillé et Or" en France

                                                                      8- L’après-guerre : Le retour du "Vert et Rouge" en Angleterre

                                    9- La première époque du "Bleu-uni et Or"

                                     10- Les années 60 : La fin du "Bleu-uni et Or"

                                                                 11- Les débuts de la période "Zinguée" : La fin de Binns Road.

 

 

 

Frank Hornby et les premiers pas du Meccano

Frank Hornby est né en mai 1863 au 77, Copperas Hill à Liverpool au moment de la révolution industrielle. Frank était le fils de John Oswald Hornby, commerçant,  et de Martha Hornby (née Thomlinson). Le jour de naissance de Frank Hornby n’est pas vraiment connu. La date inscrite sur son certificat de naissance est le 15 mai 1863, mais sur la bible familiale, de l’écriture manuscrite de Martha,  sa naissance figure au 2 mai.

 

A 16 ans, Frank quitte l’école pour travailler comme caissier dans l’entreprise de son père. Jeune ténor à l’église de Liverpool, il rencontre la charmante contralto Clara Walker Godefroy, institutrice et  fille d’un douanier. Il l’épouse le 15 janvier 1887. Il eut deux fils Roland Godefroy le 12 juin 1889 et Douglas Egerton en septembre 1891 puis une fille Patricia en septembre 1905 qui est malheureusement morte très jeune, en 1919.

En 1899, l’entreprise de son père devant fermer, Frank  devient le comptable de David Hugh Elliot dans son entreprise d’importation de viande à Liverpool.

Frank Hornby dispose de son propre atelier chez lui pour ses expériences et ses inventions. Dès 1898 il crée des jouets pour ses fils. Il utilise des matériaux simples, surtout de la tôle de cuivre. Ce sont des ponts, des grues, des camions, des wagons. Au début les pièces ne sont pas interchangeables. Ce n’est que plus tard qu’il imagine qu’un ensemble de pièces peut permetre de construire plusieurs modèles. Il lui faut fabriquer des pièces perforées, pouvoir assembler ces pièces à l’aide de boulons, pouvoir utiliser les perforations comme paliers pour les axes et les essieux puis fabriquer des roues… que de chose à penser.

Au début il fabrique ses écrous et boulons puis par la suite il trouve un fournisseur.

A la fin de l’année 1900, il a en main toutes les pièces d’un jeu qui vaut la peine d’être commercialisé.   Le 9 janvier 1901, il emprunte 5 livres à son employeur David Elliot,  pour déposer un brevet sous le nom de «Améliorations dans les jouets ou dispositifs éducatifs pour les enfants et les jeunes». Manquant de temps pour commercialiser lui-même son invention, il cherche des entreprises pour fabriquer ce produit mais l’ensemble qu’il présente manque de finition et n’attire pas suffisement l’attention. 

David Elliot voit le potentiel de ce jeu et croit aux compétences de Frank Hornby. Il lui offre des locaux vacants près de son bureau et s’est ainsi que leur partenariat a commencé au 18, James Street à Liverpool.

 

Dès le début, Frank Hornby utilise les mesures anglaises pour la réalisation de ses pièces. Les bandes ont ½" de large, l’espacement des trous est également de ½", la visserie correspond aux normes BRITISH STANDARD WHITWORTH : "BSW" avec 5/32" et 32 filets par pouces. Pour les autres dimensions, la norme en vigueur en Grande-Bretagne est la STANDARD WIRE GAUGE "SWG".  Pour les axes, il choisit 8 SWG soit 4,06mm. Pour ses essais, il avait utilisé du cuivre pour fabriquer les bandes, mais pour réaliser ses premières productions, il préfère du fer blanc de 23 SWG soit 0,610mm d’épaisseur.

C’est très mince mais il compense et assure la rigidité en repliant les bords. L’extèmité des bandes est à angle vif, il ne sera arrondi que plus tard. Reste le problème des roues… dès le début, il choisit le laiton tourné dans la masse. Pas de vis d’arrêt sur les roues, mais un curieux système de clavettes qui nécessite des axes rainurés.

 

 

Il choisit de nommer ce jeu de construction « Mechanic Made Easy » et dans un premier temps, il propose 3 boîtes principales A, B & C. Et surtout, dès le début il pense aux boîtes complémentaires A1, B1 et C1. Les boîtes sont marquées ELLIOTT & HORNBY, curieusement dans la plupart des documents, Elliot est écrit avrc un seul T, mais sur les documents officiels et dans sa signature il y a deux T.

 

 

Mechanic Made Easy et la période clavetée

 

Elliot a rendu possible l’aspect financier de l’entreprise et dès 1902 l’ensemble des 5 boîtes est commercialisé avec seulement 16 pièces différentes et un manuel de 12 modèles différents. Au début il sous-traite la fabrication de certaines pièces auprès d’un artisan ferronnier nommé Biersley. En 1903, il ne s’est vendu que 1500 boîtes et aucun bénéfice n’est réalisé. De nouvelles pièces sont introduites et en 1904 il y a 6 boîtes principales proposées à la vente X, A, B, C, D et E avec les boîtes complémentaires X1, A1, B1, C1 et D1. Ainsi le propriétaire d’une boîte B achetant la boîte B1 a l’équivalent d’une boîte C. Les boîtes en fer blanc étaient joliement lythographiées et contiennent un manuel d’instruction standard en anglais et en Français. En 1906 il y a 35 pièces différentes dans les boîtes Mechanic Made Easy dont déjà des cornières de 25 trous nommées longrines d’angles au début.

Les plus grosses boîtes sont des coffrets en bois avec une plaque en tôle émaillée sur le couvercle.

 

  

 

Le système de clavettes nest pas idéal pour la fixation des roues. Ces premières clavettes sont très fragiles et se brisent trop facilement. Aujourd’hui, il n’en subsiste que très peu et une seule clavette peut faire l’objet d’enchères incroyables. Frank Hornby change la forme de ses clavettes à partir de 1906. Le nouveau modèle est beaucoup plus solide et ne nécessite plus d’axes rainurés. Dans un premier temps, les roues ont les deux types d’encoches pour s’adapter aux deux systèmes de clavetage. Mais rapidement, seul le nouveau système subsiste et durera jusqu’en 1912. Un autre problème apparaît avec l’introduction d’une vis sans fin : une clavette bloque parfaitement les roues dans la rotation mais pas pour l’effort transversal que doit subir une vis sans fin. On peut compenser avec deux clavettes, mais ce n’est pas idéal et dès 1910 la vis sans fin sera la première à comporter une vis d’arrêt, c’est une toute petite vis… du 6BA "BRITISH ASSOCIATION" (2,8mm avec 48 filets par pouce).

 

 

En 1906 et 1907 une partie de la production est vendue sous le nom de "SIMPLIFIED MECHANICS", ce nom ne subsistera pas par la suite. 

 

En 1908, en France la production de frank Hornby est vendue sous le nom de "La Mécanique Rendue Facile" et en Allemagne sous le nom de "Der Kleine Mechaniker".

 

 

Le succès n’a vraiement été au rendez-vous qu’en 1907, Hornby décide de quitter son poste d’employé chez Elliot pour fabriquer ses pièces dans un endroit mieux adapté. Il trouve des locaux beaucoup plus grands au 10, Duke Street, toujours à Liverpool.

 

 

 

 

 

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