1922

MECCANO MAGAZINE VOL. 1. N° 18
JANVIER - FEVRIER 1922

Principaux articles :
Le châssis Meccano
Colonne des suggestions
Les manuels d'instructions Meccano
Imitations
Le mois scientifique
Clubs Meccano
A nos correspondants
Un message de Meccanoville " Une visite au pays Meccano "
Le pont transbordeur de Rouen
Les Chemins de Fer mécaniques Hornby démontables :
Mécanisme parfait - Beau fini - Pièces standardisées
Article de luxe, cadeau de choix
Train N° 1, Marchandises. 100.00 Fr. (taxe comprise)
Train N° 1, Voyageurs …. 120.00 Fr. (…)
Train Pullman…………… 250.00 Fr. (…)
Les trains Hornby, fabriqués par la maison Meccano, sont établis d'après les principes du système Meccano. Toutes les pièces sont standardisées, et Locos, Tenders, Wagons peuvent être démontés pièce à pièce, et remontés à volonté. En outre, toute pièce perdue ou détériorée peut être fournie sur demande et remise en place par vous même, ce qui revient à dire qu'on peut renouveler un train Hornby indéfiniment.

 

HISTORIQUE DU MECCANO
par Franck Hornby
(suite)

Je suis persuadé que vous tous, amis qui avez remarqué dans les journaux et revues nos annonces, trouverez intéressant de savoir comment on les prépare. Nous avons la volonté de porter à la connaissance de chacun de nos jeunes praticiens et ce qu'est Meccano et combien il réserve de joie et comment il assure des heures et des heures d'amusement instructif. Dans ce but, nous n'hésitons pas à engager des sommes considérables. Mais il est absolument nécessaire de veiller avec le plus grand soin à ce que l'argent soit judicieusement employé. Au début de chaque année se tiennent des consultations au cours desquelles nos propres experts en publicité se concertent avec les directeurs d'une des principales agences de publicité mondiale. On y explique les meilleurs moyens d'expliquer d'une façon qui soit pour les jeunes gens, clair et lucide, les mérites de Meccano ; on y examine la question des illustration ; on y décide des modèles à faire figurer dans les réclames ; on y choisit les journaux, revues, etc., qui conviennent le mieux, les dates de publication, les dimensions des annonces et le nombre d'insertions de chacune dans chaque organe. Sur ces points, rien n'est laissé au hasard. Notre longue expérience en matière de propagande de Meccano nous aide à résoudre bon nombre des multiples problèmes qui surgissent chaque année.
Les grandes annonces telles que celles qui apparaissent dans le Daily Mail coûtent 25.000 francs par page et par insertion : il va sans dire qu'elles sont l'objet d'une attention spéciale et que tous les détails, libellé, gravures, n'en sont arrêtés qu'après étude minutieuse. Pour les réclames de ce genre, on compare attentivement quantité de dessins créés par des artistes de premier ordre avant de fixer la sélection définitive.
Une fois les directives précisées, selon lesquelles la campagne de publicité sera menée pendant la saison prochaine, nous mettons au travail artiste et rédacteurs. Ils nous soumettent les premières épreuves : de nouvelles conférences ont lieu et des textes et dessins sont enfin approuvés. Les divers organes de publicité reçoivent alors leurs instructions pour les insertions et les dates de celles-ci.
Mais tout cela est loin de constituer la totalité du labeur de notre Service de Publicité. Il a à préparer Catalogues, brochures et imprimés qu'il faut rendre attrayant et tenir prêt à être envoyés à tous ceux qui, journellement, nous demandent des renseignements sur Meccano. La rédaction et l'illustration de cette documentation exigent une science très spéciale, très avertie et des semaines de réflexion. En dehors de notre publicité en ce pays, nous en faisons sur une large échelle dans la plupart des publications importante de l'Afrique du Sud, d'Australie, de Nouvelle Zélande, d'Angleterre, de Belgique, d'Espagne, de Hollande, de Suède, du Danemark, de Norvège, de l'argentine et du Brésil. A peu près toutes les traductions sont l'œuvre de notre personnel, La composition typographique des annonces et réclames se fait sur place et les matrices sont expédiées aux divers organes pour utilisation au cours de la période de Noël qui est la grande époque des achats. De plus, nous traduisons la plus grande partie de notre documentation en quelque chose comme dix langues différentes. C'est toujours notre service de publicité qui est chargé de la répartition.
D'année en année, nous élargissons notre champ d'opérations et de nouvelles langues viennent s'ajouter à celles déjà adoptées.
Depuis le début de septembre, moment où commence notre grande campagne de réclame, notre service de publicité a fort à faire. Chaque jour il a à répondre à une multitude de demande de renseignements ; le nombre de communications qui parviennent à ce Service de la part de jeunes gens en quête de détails sur Meccano et de la part d'autres personne ayant quelque question à lui poser est pour cette période de 380.000 à 400.000 au bas mot.
Plutôt un courrier, n'est-ce pas ?
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* *
A notre siège central de Binns Road se trouve une salle que nous appelons notre Musée et où sont collectionnées toutes les imitations et contrefaçons dont Meccano a été honoré dans le monde entier ? Aucun article, aucun objet de mérite transcendant n'a sans doute été à l'abri de la contrefaçon, à un moment ou à un autre, par des concurrents envieux. A coup sûr Meccano ne fait pas exception. Bien au contraire, je ne connais pas d'article qui n'est jamais eu à résister à tant d'imitateurs, souvent déloyaux et pour la plupart éhontés. Mais il est fort rare, en vérité, que l'imitation parvienne au vrai succès. Il vogue toujours dans un sillage ; il est handicapé par son manque d 'initiative, ou plutôt d'esprit innovateur. L'imitateur n'a aucune raison d'être et ne saurait se justifier à moins de produire un article supérieur ; et, dame ! Cela, en ce qui concerne Meccano, c'est midi ! Comme je vous l'ai si souvent expliqué, Meccano constitue se que l'on pourrait dénommer un système basique, rigoureusement conforme au génie civil lui-même. Sauf, donc, réalisation par un de nos concurrents de quelque chose qui serait un progrès ou un perfectionnement de l'art de l'ingénieur, il lui est impossible d'offrir quoi que ce soit de supérieur à Meccano. Quant à la qualité, à la précision, au fini, je ne sais pas d'usine au monde en mesure de produire un travail meilleur que le nôtre et je ne crains aucune concurrence, à cet égard.
Je crois bien qu'un des premiers contrefacteurs de notre système fut un certain Walther, digne rejeton de l'Allemagne, qui lança un jouet de constructions métalliques comportant des bandes à trous équidistants et qu'il avait baptisé " Stabil ". Ce personnage importa également en France son produit sous la désignation " Arts et Métiers ". C'était du toc mal fabriqué. Ca se vendit un peu, mais j'ai idée que le plus clair résultat de l'apparition de la chose sur le marché a été de faire ressortir davantage la valeur et la qualité de Meccano.
Au cours de quelques années suivantes, les fabricants allemands qui avaient alors la prépondérance dans le commerce des jouets en Angleterre prirent l'alarme au succès de Meccano, et leur venette se manifesta par une avalanche de contrefaçons. Mais ils firent terriblement fausse route. Ils s'écartèrent des principes de l'art de l'ingénieur, ils eurent recours à toutes sortes de systèmes de fortune, qui avaient du clinquant peut-être, et qu'à coup sûr ils trouvaient ingénieux, en tous cas bien suffisants pour une amusette de gosses. Ne vous souvenez vous pas du " Structator " fabriqué par une des plus grande maison de jouets d'Allemagne ? On l'avait lancé sur notre marché à grand renfort de tam-tam et de grosse caisse. Beau coup d'œil : mais par contre, un principe radicalement faux. La méthode d'attache était défectueuse : les modèles ne tenaient pas, et, quant à fonctionner, bernique. " Structator " mourut de sa belle mort. Et ainsi trépassèrent toutes les contrefaçons de Meccano. Aucune exception car, comme je disais tout à l'heure, aucun imitateur ne saurait réussir à moins de réaliser un progrès dans l'art de l'ingénieur lui-même.
On n'a pas beaucoup entendu parler chez nous des autres contrefaçons boches ; elles ont joui cependant de quelque faveur à l'étranger, avant que Meccano vint mettre le holà en s'y faisant mieux connaître. Le mieux que l'on puisse en dire c'est que certaines d'entre elles avaient du brio, du tape à l'œil et étaient contenues dans des boîtes dont les couvercles resplendissaient d'étiquettes magnifiques. Une ou deux ont essayé de prendre pied chez nous : ni le public ni les détaillants n'en voulurent, et elles disparurent inaperçues…

(A suivre)

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MECCANO MAGAZINE VOL. 1. N° 19
AVRIL - MAI 1922

Principaux articles :
La plus grande grue de l'univers
Concours primés
Une visite au pays Meccano
Clubs Meccano
Les machines géantes
Le châssis Meccano.
Colonne de suggestions
Le cinématographe et ses antécédents
Modèle nouveau
Le pont du Forth - (Un des plus parfaits chefs-d'œuvre du génie civil).

 

HISTORIQUE DU MECCANO
par Franck Hornby
(suite)

Tandis que les fabricants allemands s'efforçaient de prendre pied sur le marché anglais des jouets de construction, et de subtiliser à Meccano une partie de sa clientèle, nous étendions rapidement nos affaires en Allemagne et nous étions amenés à établir à Berlin une succursale avec de grands bureaux et de vastes magasins tant notre industrie prenait un développement considérable. Nous y envoyâmes un représentant qui eut bientôt établi une organisation efficace, et immédiatement commença notre campagne de publicité poursuivie à l'aide d'annonces et de démonstration de la façon que connaissent bien tous les jeunes Meccanos. Au bout de peu de temps les boîtes Meccano étaient l'attraction attendue de toutes les vitrines des grandes boutiques d'un bout à l'autre de l'empire germanique. A Nuremberg même si longtemps considérée comme le village mère des jouets, on nous faisait de gros achats. De nombreux marchands allemands n'hésitaient pas à se rendre en Angleterre pour venir nous parler avec enthousiasme des grosses affaires que leur procuraient nos articles et de la façon merveilleuse dont les jeunes allemands s'éprenaient des possibilités offertes par Meccano à leur esprit d'ingéniosité.
Ma dernière visite à Berlin date de la semaine qui précéda la déclaration de guerre. Elle avait été couronnée du plus grand succès et pleine de promesse d'une extension plus grande encore. Déjà planait sur l'Europe des nuées menaçantes, mais jamais je n'aurais cru que l'Angleterre serait entraînée dans la tourmente qui se préparait. Diverses raisons m'obligèrent à hâter mon retour et ce fut heureux pour moi car le train que je pris fut le dernier à quitter l'Allemagne avant l'internement de tous les anglais restés dans ce pays.
La guerre mit, bien entendu, fin pour l'instant à nos affaires en Allemagne. On enferma notre gérant dans le camp de concentration de Ruhleben et le gouvernement allemand s'empara de nos établissements à la direction desquels il appointa un fonctionnaire de son choix. On vendit les stocks Meccano et l'Etat boche s'en adjugea le produit. En fin de compte tout notre fonds, ou ce qui en restait y compris les brevets, les marques de fabrique et les relations, fut adjugé à une maison indigène.
J'éprouvai un crève-cœur à voir si brusquement mise à néant une affaire si bien lancée, mais il n'y avait rien à faire qu'à tourner notre activité vers d'autres côtes et attendre patiemment le moment où il nous serait à nouveau possible de donner aux jeunes allemands l'occasion de revenir sous l'heureuse et stimulante influence de Meccano.
Je crois bien que c'est d'Amérique que surgirent les plus nombreuses imitations du système Meccano. L'histoire complète de leur grandeur et de leur décadence remplirait un gros volume. La première de ces contrefaçons se dénommait le : Constructeur de Modèles Américains. C'était un plagiat à peu près intégral, tant en ce qui concerne le dessin des pièces qu'en ce qui est du contenu précis de chaque boîte. On avait presque complètement copié le Manuel Meccano qui m'avait coûté des années de méditations, de recherches et d'expériences laborieuses. En vérité, sauf un manque de fini, et moins d'élégance dans la présentation, les boîtes frauduleuses auraient pu passer pour authentiques.
Cela se passait il y a quelques dix ans et vous pouvez vous imaginer mon émotion quand je m'aperçus que tout ce à quoi j'avais depuis si longtemps travaillé avait été barboté par un nouveau venu, dont l'unique intention était de s'emparer purement de mon bien. Je pris le premier bateau pour New-York et m'en fus consulter un des meilleurs avoués de la métropole américaine sur les mesures à prendre pour mettre fin à une concurrence aussi manifestement déloyale. Je me croyais très sur d'être à même d'obliger les contrefacteurs à quitter le marché. Une amère désillusion m'était réservée. J'allais apprendre que si la justice est horriblement lente, elle non moins horriblement chère. Le procès dura neuf ans et coûta à notre société des milliers de livres sterling. On arriva pourtant au jugement définitif qui nous restitua nos droits, nos brevets et d'autres privilèges.

(à suivre)

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MECCANO MAGAZINE VOL. 1. N° 20
JUIN - JUILLET 1922

Principaux articles :
Colonne des suggestions
Douze tonnes d'une seule bouchée
Le mois scientifique
Nouveau manuel d'instructions
Nouveau moteur électrique Meccano
Pièces détachées
Concours.
Un Superbe Modèle Meccano :
Le tour

 

HISTORIQUE DU MECCANO
par Franck Hornby
(suite)

Encouragé par l'exemple de son Model Builder, d'autres fabricants commencèrent à lancer sur le marché des contrefaçons de Meccano. Bientôt le marché fut inondé d'articles présentés sous toutes espèces de noms et de déguisements. La concurrence était rude, violente, chaque fabricant faisait des efforts inouïs pour s'emparer d'une affaire dont il pressentait le développement énorme. Les magazines du pays et tous les périodiques à clientèle de jeunes gens furent envahis d'annonces fulgurantes. Il grêla des imprimés, prospectus et boniments. On fit des prix dérisoires aux marchands et au public. Pendant toute cette période, j'ai maintenu mes prix et mes conditions de vente. Ne savais-je pas que les procédés auxquels mes concurrents avaient recours, menaient droit au désastre?
Et bien que je suivis mes procès contre l'Américan Model Builder avec la plus grande énergie et en collaboration avec mes avocats ; bien que je m'efforçais d'obtenir une ordonnance interdisant à mes concurrents la vente de leurs contrefaçons, le flot de celles-ci ne fit que croître et désembellir - car la plupart d'entre elles étaient en fait incapables de donner satisfaction.- Mon procès devint si compliqué et nécessita tant d'enquêtes qu'il se passa des années avant que je fus enfin à même d'en arriver aux preuves. Et même lorsque nous eûmes commencé à fournir nos preuves et à soumettre la vérité au tribunal, il y eut encore beaucoup de temps de perdu, pardon, d'employé à vérifier des détails. Cela entraîne de longs délais. Le procès avait commencé en 1912 ; l'ordonnance définitive d'interdiction n'a été rendue que le 31 mars 1921.
Quand le procès intenté à l'Américan Model Buider et plaidé devant la Cour Fédérale d'appel des Etats-Unis fut enfin terminé, j'ai pu réunir et relié les dossiers, plaidoiries, etc… Ils sont beaucoup trop volumineux pour tenir en un tome : ils en constituent quatre ; gros chacun comme un missel. En Amérique, on a considéré ce procès comme un " cas d'espèce " de très grande importance : toute la basoche l'a suivi avec le plus grand intérêt.
Le jugement définitif a été aussi net que compréhensible. A mon avis, c'est l'hommage le plus magnifique qu'il fût possible de rendre à l'originalité et aux solides qualités du système Meccano. Il est déclaré que les fabricants de l'Américan Model Builder se sont sciemment rendus coupables de concurrence déloyale, et il leur interdit de copier et contrefaire non seulement les modèles, mais les annonces, manuels et prospectus. Il leur interdit d'imiter les boîtes ; il leur interdit, en un mot, toute contrefaçon du système Meccano. Il ordonne la remise en nos mains de toutes les de l'Américan Model Buider, de toutes ses boîtes d'accessoires, de tous ses manuels, le condamne aux dépens et à des dommages et intérêts à payer à la Société Meccano.
En rendant sa sentence, feu M. le Juge Fédérale, l'Honorable H. C. Hollister a dit de Meccano : " c'est un jouet d'une grande utilité et d'une valeur éducative considérable ; il stimule l'imagination ; il fait chez les jeunes inventeurs appel à leurs facultés créatrices, non seulement il leur donne du plaisir, mais il est pour eux extrêmement instructif. " Le Juge conclut par la décision que l'Américan Model Buider était à la fois une tromperie pour le public, et une fraude à l'égard de la Société Meccano. Il proclama encore que : " Le Manuel Meccano peut se comparer à une clef qui permet d'ouvrir une porte donnant accès aux merveilleux trésors contenus dans les boîtes Meccano. " Je ne crois plus que jamais, Tribunal est rendu jugement plus clair ni plus équitable. On a été avec minutie tout au fond des choses, et pendant tout le procès, dont les phases furent souvent d'une lenteur exaspérante et terriblement ennuyeuses, les juges se sont donnés un mal extrême pour arriver à la vérité dans une affaire aussi compliquée que prolongée.
Bien qu'étranger et m'en prenant à une maison américaine, je dois dire que la plus grande impartialité a présidé aux débats, et que j'ai conservé, de toute cette affaire, l'impression d'une impeccable droiture dans l'administration de la justice des Etats-Unis.
Naturellement l'issue de ce procès a produit ses effets à l'égard des nombreux autres imitateurs poussés comme champignons en Amérique à l'instar de l'Américan Model Builder. Un par un, ils ont disparu du marché. Il est désormais admis en Amérique que Meccano est le seul jouet dans la catégorie de ceux permettant de construire, qui soir vraiment conforme aux principes de la science. Meccano par suite, prend là-bas un développement dont nous n'avons qu'à nous louer. Nous moissonnons aujourd'hui, ce que nous avons semé, et trouvons la récompense de notre persévérance, de notre obstination à faire valoir les droits de Meccano.

(à suivre)

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MECCANO MAGAZINE VOL. 1. N° 21
AOUT - SEPTEMBRE 1922

 

Principaux articles :
Vie d'inventeur célèbres
Train électriques Hornby
Nouveau manuel
Shackleton
Franck Hornby
Le mois scientifique
Concours 1921-22,
Liste pièces détachées
Concours 1922-23.
Colonne de suggestions

Un Nouveau et Magnifique Modèle :
Excavatrice mécanique.

NOUVEAU TARIF MECCANO (Taxes comprises)
BOITES
Boîte N° 0 avec instructions pour 78 modèles……… 15.00 Fr.
. . . . .N° 1 - . . . . . . . . . . . . . . . 105 modèles . . . . . .25.00 Fr.
. . . . .N° 2 - . . . . . . . . . . . . . . . 151 mod . . . . . . . . .47.25 Fr.
. . . . .N° 3 - . . . . . . . . . . . . . . . 196 mod . . . . . . . . .72.25 Fr.
. . . . .N° 4 - . . . . . . . . . . . . . . . 247 mod . . . . . . . .124.50 Fr.
. . . . .N° 5 - . . . . . . . . . . . . . . . 277 mod . . . . . . . .172.25 Fr.
. . . . .N° 5w . . . . . . . . . . . . . . . 277 mod . . . . . . . .277.75 Fr.
. . . . .N° 6 - . . . . . . . . . . . . . . . 326 mod . . . . . . . .277.75 Fr.
. . . . .N° 6 - En bois façon noyer et fermant à clef . . 444.50 Fr.
. . . . .N° 7 . . . . . . . " " " " " " " " " " " " ". . . . . . . . . 1.222.00 Fr.

BOITES ACCESSOIRES
N° 0a transformant une boîte 0 en une boîte N° 1...11.50 Fr.
N° 1a + 1 = 2 - ....................................................20.00 Fr.
N° 2a + 2 = 3 - ....................................................35.00 Fr.
N° 3a + 3 = 4 - ....................................................55.55 Fr.
N° 4a + 4 = 5 - ....................................................47.75 Fr.
N° 5a + 5 = 6 - ..................................................161.10 Fr.
N° 5aw - la même, Boîte façon noyer-................ 263.90 Fr.
N° 6a + 6 = 7 - ..................................................700.00 Fr.

BOITES INVENTEURS
Inventeur A : ..................................25.00 Fr.
Inventeur B : ..................................44.50 Fr.
Boîte d'accessoires électriques XI : .36.10 Fr.

MOTEURS MECCANO
Moteur électrique 4 volts à marche réversible :... 39.00 Fr.
Moteur mécanique à marche réversible : .............27.00 Fr.
Accumulateur : ...................................................62.25 Fr.

 

HISTORIQUE DU MECCANO
par Franck Hornby
(suite et fin)

Il y a, bien entendu, encore d'autres jouets de constructions en Amérique, mais ils ne sont pas établis précisément selon le principe de Meccano et ne constituent pas des systèmes vraiment scientifiques. Ils ne nous préoccupent que fort peu.
Il n'y a pas bien longtemps nous avons acquis une fort belle usine dans la ville d'Elisabeth, Etat de New-Jersey. C'est un établissement admirablement outillé et qu'on pourrait presque croire conçus spécialement pour nous. Nous n 'aurons en conséquence désormais aucune difficulté à centraliser les affaires Meccano et à effectuer ses répartitions de là dans toute l'Amérique. La superficie du plancher disponible est de 36.500 pieds carrés,l'éclairage et le chauffage sont parfaits. Les parquets sont en érable. L'usine s'élève à environ une heure de chemin de fer de New-York et offre toutes facilités et commodités pour l'expédition de nos marchandises dans toutes les parties du pays.
J'ai la conviction que nos jeunes Meccanos seront heureux de savoir que leurs petits amis d'Amérique s'adonnent avec autant d'ardeur et d'enthousiasme que ceux d'Angleterre et de France à la construction des modèles Meccano.
Il y a déjà là-bas une quantité de Clubs Meccano dirigés par de jeunes enthousiastes et bon nombre d'entre eux sont extrêmement prospères.
Maintenant que nous disposons de locaux si spacieux et des facilités voulues nous allons lancer en Amérique le Compagnonnage Meccano et je suis bien certain qu'il réussira tout aussi bien aux Etats-Unis que de ce côté de la mare aux Harengs. Vous savez déjà n'est ce pas qu'une édition américaine du Meccano Magazine a de nombreux abonnés : c'est dans ces colonnes que sera annoncé en temps utile le programme complet du Compagnonnage.
J'ai donné dans les articles précédents les grandes ligne de la célébrité de Meccano et j'espère y avoir intéressé tous mes lecteurs. Notre affaire présente un grand nombre d'autres particularités qui ne pouvaient rentrer dans le cadre de " l'Historique de Meccano " J'en traiterai tôt ou tard ici dans une autre série.
L'Histoire de Meccano n'est pas encore terminée. J'ai même le sentiment que notre création n'en est encore qu'à sa prime jeunesse et qu'elle a devant elle la partie la plus intéressante de sa carrière.
A l'heure qu'il est son développement est très rapide et son influence s'étend jusqu 'aux extrêmes confins du monde. Partout où elle parvient, elle se fait de fidèles, d'affectueux adeptes parmi les petits et les grands, les jeunes et ceux qui ne le sont plus. Chaque année les rangs des dévôts de Meccano grossissent en Angleterre et ailleurs : toujours plus innombrables sont ceux qui se rendent compte des possibilités merveilleuse qu'offre ce système pour amuser, pour instruire et pour porter au bien.
Je crois ne pas me tromper en déclarant que la pratique du Meccano n'a jamais témoigné d'une activité aussi intense et d'un développement aussi rapide qu'à l'heure actuelle. On découvre de nouvelles possibilités presque chaque jour ; on y ajoute de nouvelles pièces ; on construit des modèles inédits, et chaque pas en avant augmente nos forces. Rien ne saurait empêcher de plus grands progrès encore et j'ai fois en Meccano. Je suis convaincu que dans un avenir prochain on considérera comme incomplète l'éducation de tout jeune homme qui n'aura pas fait son cours de construction Meccano.

FIN

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MECCANO MAGAZINE VOL. 1. N° 22
NOVEMBRE -DECEMBRE 1922

Principaux articles :
Colonne des suggestions
Sir Ernest Shackleton
Le Gilde Meccano
Le mois scientifique
Baisse
Imitations
Nouveau manuel
Clubs Meccano.

Une grue qui manutentionne les wagons de charbon
L'appareil Mitchell et son schéma en Meccano

NOUVEAU TARIF MECCANO. (Taxes comprises)
Identique à celui indiqué en août - septembre 1922.

Email : jmesteve91@orange.fr

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